Pour une armée crédible et moderne, un nouvel appareil doté d'un radar et de défenses électroniques actuelles était déjà indispensable en 2014, mais le peuple suisse ne l'avait pas compris à l'époque et avait refusé d'entrer en matière sur un tel appareil. Or, les coups de boutoir assénés par la gauche à nos forces armée avaient fini par décrédibiliser notre armée et donc de rendre rendre décisif le facteur prix dans le choix du nouvel appareil de combat.
Qui qu'en dise Gerald Levrat, pour surveiller et contrôler un territoire de 500 km sur 300 km, un appareil biréacteur était dans ce contexte financier absolument superflu. Comme tous les appareils en lice avaient des performances équivalentes, le prix était devenu le facteur principal du choix et le Conseil Fédéral, en coopération avec les forces aériennes avait pris toutes les mesures pour choisir l'appareil le plus adapté. Le JAS-39 Gripen E choisi était certes le meilleur marché, mais il correspondait tout à fait aux missions qui lui étaient demandées, à savoir la défense de l'espace aérien et la police du ciel.
Pour remplacer 54 anciens chasseurs, le Conseil fédéral avait lancé un appel d’offres pour 22 avions. Les trois appareils de combat à voilure canards évalués possédaient des performances similaires et satisfaisantes, cependant, l'efficacité du Gripen avait été jugée inférieure par Armasuisse, car acheter le meilleur marché n'était pas vraiment un gage de crédibilité. Cependant, outre le prix, deux ou trois éléments très spécifiques comme le radar, la compatibilité, la maniabilité, la vitesse et la rusticité rendait cet appareil plus performant que les autres.
Comme l’Autriche, ne dispose que de 15 avions de combat pour un territoire comparable, certains envisageaient de n'acquérir que 12 appareils seulement, sans songer que l'Autriche appartenait à l'UE et à l'OTAN. Comme la Belgique, qui appartient aussi à l'UE et à l'OTAN, dispose de 60 avions de combat pour un territoire comparable, d'autres dans la commission envisageaient acquérir plutôt 33 appareils. La flotte aurait été réduite de manière drastique, car 22 avions auraient remplacer nos 54 vieux Tiger. Sans ces appareils, la Suisse, ne pourra plus à l’avenir organiser deux grandes conférences internationales en même temps et les exigences sécuritaires empêcheront à l'avenir la ville de Genève de monter une conférence pendant le WEF.
Mais la firme Dassault et les services secrets et diplomatiques français avaient pesé de tout leur poids dans la balance pour influencer la décision en leur faveur. Les groupes de presse français appartenant ou non à Dassault avaient véritablement matraqué leur rival européen Typhoon II, au sujet de son prix, de son efficacité et de ses performances. Car la firme Dassault et la France, qui s'étaient engagés dans une voie solitaire avec leur Rafale multirôle avaient impérativement besoin de vendre leur coûteux bombardier nucléaire hors de France pour simplement continuer d'exister. Les Français avaient grassement rémunéré Gerald Levrat pour qu'il laisse fuiter dans la presse des analyses préalables truquées qui avantageaient demanière éhontée le chasseur-bombardier français datant des années 80.
Le Conseil Fédéral avait réussi à négocier un contrat avec des pénalités, garanti par l'Etat suédois, pour l'acquisition de ces appareils résolument modernes. Ce contrat en béton avait promis 12 millions de francs par avion livrés en retard, avec une possibilité de tout renvoyer si l’appareil n'avait pas correspondu au cahier des charges et un retour de 100% de l’argent investi. Ce contrat incluait la formation et les équipements et n'aurait occasionné aucun frais supplémentaire. Comme l'appareil aurait eu la même taille que le Tiger qu'il devait remplacer, utilisait les mêmes systèmes d'armes que le Hornet et volait dans 6 pays différent depuis 10 ans, l'acompte d'un milliard ne représentait pas un gros risque financier. Le projet soumis au peuple était clair et limpide, 300 millions par année pendant dix ans pris sur le budget de l'armée, soit 3,126 milliards de francs et rien d'autre. Comme le fonds Gripen devait être alimenté par le budget ordinaire de l’armée, il n’aurait demandé aucune coupe budgétaire et voté par le Parlement, il ne pourra pas être utilisé à d’autres fins.
Selon les termes de l’accord conclu avec Saab, la Suisse aurait bénéficié de 2,5 milliards de francs de contrats compensatoires. Ces affaires auraient correspondu à 1000 emplois pendant 10 ans et la Suisse romande, dont Genève aurait disposé de 30% de ce montant, soit 750 millions de francs. En plus d'assurer la sécurité la prospérité et l'avenir de notre pays, cet achat aurait été une opération rentable sur le plan économique et industriel, car elle aurait pu consolidater des entreprises typiquement suisse comme RUAG, ArmaSuisse, Pilatus ou Stalder Rail.
Comme lors de l’achat des Mirages français, le budget avait été dépassé et comme lors de l’achat des F/A-18, les promesses n’avaient pas été tenues, la gauche n'aurait de toute façon jamais voulu d’un avion de combat. Cependant, le problème avait cette fois-ci été pris en amont et des clauses compensatoires avaient fait partie du contrat signé avec le constructeur Saab, qui ne pouvait se déjuger, sous peine de devoir payer. En outre, la Confédération avait mis en place un bureau des affaires compensatoires qui avait été très attentif sur la question des affaires compensatoires. De plus, grâce à la garantie étatique et le paiement échelonné que le Conseil Fédéral avait pu négocier, la Suisse aurait eu un puissant moyen de pression financier au fur et à mesure des livraisons.
Alors qu'une décision prise par le Parlement dans un souci d’économies contraint les chasseurs suisses à ne voler que pendant les heures de bureau, certains à droite avaient tout de même considéré que les 32 chasseur-bombardiers américains F/A-18 E/F Hornet suffisaient, alors que d’autres avaient voulu un autre appareil que le Gripen. C’est cette minorité au sein du centre-droit qui avait semé le doute sur la qualité de l’appareil choisi, après 2 longues années d'évaluation par le Conseil Fédéral. Le remplacement des Tiger, incapables de voler de nuit et par mauvais temps, par de nouveaux avions aurait été indispensable, car avoir des pilotes disponibles 24 heures sur 24 ne coûte que 30 millions de francs par an et le Parlement va faire ce choix politique.
Finalement, le principal défaut du JAS-39 Gripen E, tel exposé dans tous les journaux, est devenu qu'il était l'appareil choisit par l'UDC et qu'il était fortement identifié au conseiller fédéral Maurer. Les gauchistes, écologistes et altermondialistes de tous bords avaient voulu prendre leur revanche sur la votation du 9 février et auraient refusé n'importe quel appareil. La mauvaise communication du DDPS, les nombreuses maladresses de Monsieur Maurer, plus que les implications de Saab et de la Suède dans la campagne avaient permis en définitive à une minorité de mécontents d'imposer leur choix à tout un peuple.
Source : Internet (page actualisée le 16/10/2014)