mardi 4 mars 2014

Nouvel appareil de combat (NAC): Argumentaire en faveur du remplacement

Les référendaires ont soulevé plusieurs objections concernant le remplacement du F-5 E/F Tiger II
  1. Le rôle de l'armée de l'air
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires que nos avions de combat sont une part importante de notre armée et contrôlent quotidiennement notre l’espace aérien. En temps de paix, leurs tâches de police aérienne vont de l’identification d’appareils inconnus à l'aide aux appareils en difficulté. Or, en cas de crise, nos Forces aériennes doivent pouvoir disposer en permanence de quatre appareils de combat en vol pour la reconnaissance aérienne et la défense aérienne. Comme le rôle de nos Forces aériennes prend toujours plus d’importance dans la défense territoriale, un pays sans armée de l’air reste sans protection face aux menaces et en dernier recours, nos appareils de combat doivent être capables d’appuyer nos Forces terrestres.

  2. Le contrôle du ciel
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires que les avions de combat ne sont pas seulement nécessaires pour la défense contre une menace militaire conventionnelle, mais aussi pour assurer un contrôle approfondi et complet de l’espace aérien, car nul ne peut exclure une menace aérienne au cours des 25 à 30 prochaines années.

  3. L'inadaptation à la mission
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires que les F-5 E/F Tiger II acquis entre la fin des années 70 et le début des années 80 ne sont plus aptes de remplir les missions de nuit ou par mauvais temps, à cause de leur radar peu performant. Déjà dépassés lors de leur acquisition, les F-5 sont incapables d’engager des engins guidés et ne peuvent plus aujourd'hui protéger le territoire et la population Suisse. Par contre, les F/A-18C/D peuvent encore être engagés au moins jusqu’en 2030.

  4. Le nombre insuffisant
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires que les 32 F/A-18 suffisent pour remplir les tâches de police aérienne dans une situation normale de paix, avec quatre appareils en vol. Mais en cas de menace concrète avec réduction du trafic aérien, l'absence des 22 JAS-39 Gripen E empêcherait de maintenir ce contrôle aérien plus de 2.5 semaines, alors que 32 F/A-18 appuyés pasr 22 JAS-39 étendraient ce contrôle à 5 semaines. En outre, les 32 F/A-18 E/F ne suffisent pas à la reconnaissance aérienne et au combat air-sol.

  5. L'appui au sol
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires que la défense militaire implique l'appui tactique aux Forces terrestres et qu'une telle capacité doit être rétablie en temps de paix pour qu’elles soient disponibles en cas de guerre. Le nombre d’avions n’étant pas déterminant, pour retrouver cette capacité fondamentale, la livraison des premiers JAS-39 Gripen E pourraient idéalement être livrés à la Suisse en 2018 et le reste dans les années 2019 à 2021.

  6. L'appui en vol
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires que comme un avion à réaction traverse la Suisse du nord au sud en moins de 15 minutes, un avion de combat n'arriverait pas à intervenir à temps. C'est pourquoi les intercepteurs modernes doivent être en vol, où grâce à leur radar de bord, il peuvent repérer tout hostile dans un rayon de 300 km, y-compris ceux évoluant à basse altitude dans les vallées, ce que sont incapables de faire les radars au sol.

  7. La collaboration inter-étatique
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires que la Suisse collabore déjà avec les États voisins en échangeant des données et en poursuivant des aéronefs au delà des frontières. En surveillant et en protégeant son propre espace aérien, la Suisse assume sa souveraineté et assume ses responsabilités vis-à-vis de l'Europe.

  8. Le prix déterminant
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires que les coûts et les prestations techniques ont joué un rôle déterminant dans le choix du type d’appareil, car une offre insatisfaisante sur le plan technique ou économique aurait été refusée. Finalement, seul le JAS-39 Gripen E répond au cahier des charges de nos Forces aériennes pour remplacer du F-5 E/F Tiger II, car les Forces Aériennes ne doivent pas prétériter d'autres composantes de l’armée. L'acquisition de 22 JAS-39 Gripen complets avec leur équipement sera financée de 2014 à 2024 à raison d'environ 300 millions de francs par an, soit 3,126 milliards de francs. Cet investissement ne représente que 0.5% des dépenses fédérales ou 40 fr. par contribuable et les coûts annuels d'exploitation des appareils de 100 millions de francs sont pris en compte dans le plan de financement de l'armée. Acquisition et exploitation de ces appareils se montent donc à 6 milliards de francs sur une durée totale de 30 ans, à mettre en rapport avec les 3.3 milliards annuels d'aide au développement.

  9. Le budget de l'armée
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires que la loi sur le fonds Gripen prévoit que l’armée prélève chaque année, entre 2014 et 2024, en moyenne près de 300 millions de francs sur son budget annuel global pour les verser dans un fonds de financement des jets. L’armée n’obtient donc pas 3,126 milliards de francs supplémentaires des finances fédérales : elle finance l’acquisition des 22 jets sur son budget ordinaire. En cas de refus du financement du remplaçant du F-5 E/F Tiger II, la Suisse ne pourrait contrôler ni protéger son espace aérien plus de deux semaines. mais en outre, elle devrait abandonner la reconnaissance aérienne, l'appui au sol et l'acquisition de la technologie radar la plus moderne, qui aiderait tant les vols civils que les FA-18 E/F.

  10. L'évaluation des appareils
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires que le Conseil Fédéral a choisi le remplaçant du F-5 Tiger II après une période d'évaluation sérieuse, systématique et complète, durant laquelle les fournisseurs ont eu maintes possibilités d'affiner leurs offres. Comme tous les appareils évalués satisfaisaient aux exigences militaires, le plus avantageux en ce qui concerne l’achat et l’exploitation, a finalement été choisi. Finalement, la firme suédoise Saab a fournit le meilleur rapport prix / prestations pour l’acquisition / exploitation sur 30 ans et le droit des marchés publics n'aurait pas permis de prendre en compte toute autre offre au cours de cette procédure de remplacement. Basée essentiellement sur des critères techniques et financiers, l'évaluation n'a reçu aucune autre offre étatique qui aurait permis de finaliser d'autres dossiers ou d'obtenir des concessions, sans nuire à l'indépendance de la Suisse. Ainsi ainsi le JAS-39 Gripen E, de loin le meilleur marché et extrêmement performant dans certain domaines, permet d'équiper d'autres éléments de l’armée d’un équipement moderne. le F/A-18 a connu ses versions A/B, C/D et E/F, car tous les chasseurs connaissent un développement continu et seuls les avions de combat dont le développement n’est pas poursuivi vieillissent rapidement. Le JAS-39 Gripen E constitue une étape de développement du Gripen C, lequel est engagé au sein de cinq armées de l’air, à savoir en Afrique du Sud, Hongrie, République tchèque, Suède et Thaïlande. Il ne s’agit pas d’un appareil de conception entièrement nouvelle, mais une évolution où le réacteur, le radar, les ailes, le train d’atterrissage, la taille des réservoirs et le nombre de points d’emport d’armes on été améliorés. Sur la base saine et éprouvée du Gripen C/D « Demonstrator », des éléments nouveaux du Gripen E ont été installés et testés. Comme une ancienne version est rapidement dépassée, la technologie la plus moderne possible doit être choisie si l’on veut exploiter un avion sur 30 ans.

  11. Un Soutien étatique
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires que le gouvernement suédois garantit le soutien au chasseur omnirôle JAS-39 Gripen E. Ce qui implique que l'Etat suédois lui-même s'impliquera dans le soutien de la firme SAAB pour le perfectionnement et le support technique, jusqu’en 2040 au moins. Cet appui est fortement garanti, du fait que les des Forces Aériennes Suédoises (FAS) utilisent exclusivement des appareils produits par SAAB. les FAS possèdent 200 Gripen dont 80 devront passer au standard JAS-39 E. La firme SAAB a d'ailleurs une longue tradition de fabrication d'appareils militaires et civils performants. A la différence d'autres appareils non encore exportés, le Gripen est utilisée en plus de la Suède, par la Sud-Afrique, la Tchéquie, la Hongrie, la Thailande et l'école de pilote de la RAF. Le type d'appareil commandé par la Suisse en 22 exemplaires est le même que celui commandé par la Suède à 80 exemplaires et par le Brésil à 33 exemplaires. Mais, comme l’exploitation des avions devant durer 30 ans, le leasing ne présentait par d'avantage économique déterminant face à l'achat. Après avoir procédé à une évaluation technique autonome de divers appareils, la Confédération a notifié que la Hongrie et la Tchéquie sont si satisfait de leur leasing, qu'ils ont prolongé leurs contrats pour des Gripen C/D, alors que la Sud-Afrique et la Thaïlande vantent également les mérites de leur Gripen C/D. Pour finir, le contrat du Brésil pour 33 appareils démontre la valeur de ce chasseur omnirôle

  12. Les Tiger hors d'usage
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires que le Tiger toujours en service ne remplissent plus les exigences minimales des Forces aériennes et ils génèrent de fait des coûts considérables. Le Conseil fédéral envisage donc de mettre l’ensemble de la flotte de F-5 Tiger hors service dès que possible. Jusqu’à la livraison complète des 22 Gripen E, soit entre 2016 et 2022, il était prévu de louer 8 Gripen C et 3 Gripen D aux Forces aériennes suédoises, . La location comprend 8 Gripen C (monoplaces) et 3 Gripen D (biplaces). L'instruction du personnel (pilotes, techniciens et spécialistes), d'une durée d'une année environ, débutera en 2015.La location coûte 44 millions de francs par année sur une période de 5 ans, paquet logistique inclus. A cette somme viennent s'ajouter les coûts d'exploitation (p. ex. carburant). Toutefois, environ 70 % de ces coûts seront compensés par la mise hors service des Tiger. En outre, ces 11 Gripen de location fourniront une contribution beaucoup plus importante à la sécurité de la Suisse que nos 54 Tiger actuels. Simultanément, la location permet une instruction qui facilitera l'introduction du Gripen E. La solution transitoire a été présentée à l'Assemblée fédérale dans le cadre du budget 2014 et elle a été adoptée ; les contre-propositions ont été rejetées.

  13. Un contrat solide
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires que le type de contrat conclu tant avec la firme SAAB qu'avec l'Etat suédois oblige les deux partie en cas de retard. Les parties contractantes sont la Suisse et la Suède. Cette dernière commande les avions à Saab, en l’occurrence 60 appareils pour ses propres besoins et 22 pour la Suisse. L'avantage est que l’Etat suédois garantit les performances, les délais et le prix. D'autre part, la Suisse bénéficie de meilleures conditions comme un équipement de guerre électronique de pointe et la possibilité d’acquérir les missiles Meteor. La Suisse contrôlera elle-même les performances techniques et disposera de la possibilité de dénoncer le contrat de manière unilatérale si les délais ou les performances ne sont pas tenus. La firme Saab devrait s’acquitter de pénalités contractuelles vis-à-vis de la Suède et de la Suisse. Puis, l’Etat suédois, qui est partie prenante, devrait à son tour en répondre vis-à-vis de la Confédération. Mais il existe encore des clauses de non-paiement. comme la situation internationale n'est pas trop tendu, l'Armée suisse peut tranquillement attendre 2018 pour tester les appareils qui lui seront livrés et vérifier les performances convenues. L’offre du gouvernement suédois pour 22 Gripen E inclut tous les frais, dépenses de développement jusqu’à la livraison des avions comprises. Les mises à niveau ultérieures, d’usage pour tout avion de combat, seraient facturées séparément. La Suisse ne prend toutefois aucun engagement concernant sa participation à des développements ultérieurs ; notre pays pourra se décider en fonction des besoins des Forces aériennes suisses.

  14. Les affaires compensatoires
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires qu'à fin 2013, Saab avait déjà conclu pour plus de 300 millions de francs contrats d’affaires avec 125 entreprises en Suisse. Car en contrepartie de cet achat, la firme Saab et les firmes fournisseurs des missiles se sont engagés à conclure contractuellement des affaires compensatoires avec des entreprises suisses jusqu’à hauteur de 2,5 milliards de francs sur 10 ans. Ces contrats, qui concernent pour 65 % pour la Suisse alémanique, pour 30 % pour la Suisse romande et pour 5 % la suisse italienne, s’effectuent avec Armasuisse, RUAG, SAAB, Pilatus, ainsi que l’industrie suisse des machines, de l’électricité et de la métallurgie. La plupart de ces contrats seront maintenus même si le contrat de vente des 22 Gripen E venait au final à ne pas être signé. Début 2014, l'entreprise suédoise de défense et de sécurité a signé avec la société RUAG un contrat de 68 millions de francs pour le développement et la production d'éléments pour le Gripen E. La société d'Emmen, qui appartient à la Confédération va associer des PME romandes et tessinoises dans la sous-traitance.

  15. La version monoréacteur
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires que la présence d’un seul réacteur n'est pas un critère déterminant, car le JSF F-35 sera également monoréacteur. Le haut niveau de fiabilité des réacteurs moderne a relégué au second plan l'utilité d'un second moteur. En terme d'entretien, de consommation et de bruit, un seul réacteur apporte plus d'avantage. Comparé à notre F/A-18 C/D, le Gripen E sera moins puissant mais plus rapide. En effet, aujourd'hui, la portée du radar, la puissance des missiles, l'efficacité des contre mesure électronique et les capacités de communication inter-armes priment, ce qui rend le Gripen E supérieur.

  16. La version monoplace
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires que le JAS-39 Gripen E n'aura pas besoin de version biplace "F" pour assurer la formation des pilotes, car des simulateurs, compris dans le prix d’achat suffisent. La solution des simulateurs coûte moins et ne génère pas de bruit.

  17. Les nuisances sonores
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires que le JAS-39 Gripen E générera plus de bruit que le F-5 Tiger II et sera aussi bruyant qu'un F/A-18. Ce qui paraît normal, vu qu'il surclassera largement l'appareil qu'il devra remplacer. Sans atteindre la puissance du FA-18, il le surclassera au niveau du radar, de la conduite d'engins téléguidés et de la vitesse.

  18. Le remplacement par des Tiger
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires que l'armée suisse dispose de F-5 Tiger E/F et qu'il serait techniquement possible de les améliorer pour qu'ils volent encore 15 ans. Mais les frais de transformation pour seulement 30 appareils coûteraient un milliard de francs. Cette solution ne serait qu'un emplâtre sur une jambe de bois vu la vetusté des cellules.

  19. Le remplacement par des Hornet
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires que l'armée suisse dispose de 32 exemplaires de F/A-18 C/D efficaces, mais hors de production et que son successeur FA-18 E/F, plus grand et plus lourd ne nous a pas été proposé par la société Boeing. Le FA-18 A/B aurait nécessité des révisions et des mises à niveau telles que les risques auraient été trop élevés. Le F-35 Joint Strike Fighter, arrive trop tard sur le marché pour la Suisse et le F-22 Raptor n'a pu été acheté qu’en petit nombre par l'USAF elle-même à cause de son coût élevé.

  20. Le remplacement par des drones
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires que l'armée suisse dispose de drones, mais qu'un appareil sans pilote ne remplace pas des avions de combat et leurs équipages. Ils peuvent être engagé en assistance, mais un pilote à bord est indispensable pour la police aérienne pour une bonne prise de décision. De plus, un appareil armé sans pilote n’est pas forcément moins cher, qu'un appareil piloté.

  21. Le remplacement par des engins guidés
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires que l'armée suisse dispose bien de missiles sol-air capables d'abattre des appareils ennemis, mais non inutilisables pour la police aérienne. En situation de paix, ces missiles n'ont aucune capacité d'identification, d'avertissement, de refoulement, de contrainte à l'atterrissage, comme ils n'ont qu'une faible capacité de reconnaissance ou de frappe au sol.

  22. Le remplacement par des appareils à hélices
    Notre Département de la Défense a du expliquer à ces référendaires que l'armée suisse dispose bien d'hélicoptères et avions légers armés, mais ces appareils ne volent pas assez haut et sont déjà trop lents pour suivre des jets commerciaux. Ces appareils subsoniques seraient non seulement vulnérables aux tirs du sol, mais encore incapable d'identifier ou d'intervenir contre des jets de combat.


  23. Ne nous laissons plus instrumentaliser par des démagogues et votons OUI au Gripen le 18 mai 2014

    Source : Internet (page actualisée le 04/03/2014)